Le soprano Axelle Fanyo conjugue à l’autorité naturelle de la voix un chant d’une musicalité inouïe, la diction idéale et un charisme nécessaire, pour ainsi dire, voire impératif. Grâce à une technique parfaitement maîtrisée qu’elle met habilement au service du sensible, la jeune artiste magnifie le poème jusqu’en une joie communicative.
L’écrin est parfait pour Axelle Fanyo, qui apporte à ses interventions sa connaissance du répertoire français et les teintes claires de sa voix.
(...) mais surtout à une soprano dans le rôle de l’élue, magistralement interprété par Axelle Fanyo dont on admire tout à la fois le timbre cristallin et l’excellente diction, portée par le lyrisme de l’orchestre (cordes) et une orchestration opulente (vents).
Axelle Fanyo s’empare de l'Élue avec une conviction totale, laissant se développer sa voix de soprano dans tout l’ambitus souhaité, conférant à son chant toute une trame poétique au charme prenant. La qualité du son est privilégiée tout comme la prononciation de fait très exacte. L’aigu peut se parer de splendides éclaircies mesurées tout comme rayonner dans la grande salle Pierre Boulez.
Mais c'est sans doute la Leïla d'Axelle Fanyo qui se distingue par la rondeur généreuse d'un timbre riche d'harmoniques, et une saisissante faconde vocale. Sa grande scène offre à l'interne de médecine dans une clinique d'avortement une vibrante tribune en faveur de la justice sociale, et qui compte parmi les numéros les plus authentiquement lyrique de la partition.
(...) la soprano Axelle Fanyo, incarnant une employée d'un centre de planning familial, conjugue la puissance vocale et la fougue de comédienne conforme à son personnage (...)
(...) Une voix magnifique, Axelle Fanyo (...)
Ce kaléidoscope emporte par la virtuosité de sa distribution vocale (en tête de laquelle on citera Axelle Fanyo (...)
Elle a été pour nous le choc de ce concours : la voix est dans le masque, sonore, charnue, opulente, l'élocution est ferme, le médium riche, les graves assurés et la réserve de puissance bien présente. Ajoutez un tempérament dramatique d'une versatilité très souple, comme instantanée, ce qui donne aux variations d'intensité et de couleurs des "Trois chansons de Bilitis" de Claude Debussy une impression de naturel illusoire qui ravit, aux deux sens du mot. On pense à Crespin la diseuse, on pense à Jessye Norman, on rêve déjà des délices que sa gourmandise pour le chant promet."
"Fleming admires the beautiful big voice of Axelle Fanyo"
"French soprano Axelle Fanyo has style and flare. Her lipstick was amazing, focusing all attention on her mouth as she sang the delightful, witty text by Cocteau that Poulenc set in "La Dame de Monte-Carlo". Her voice is just as spectacular, expressing the grandeur and outrage of a woman whose allures have run their course."
"Axelle Fanyo est un genre (artistique) à elle seule, ça passe ou ça casse. Mais l'extraordinaire "Verlassen" de Schoenberg fera mieux que passer et "La Dame de Monte-Carlo" de Poulenc renouera avec ce qu'on peut bien appeler le génie -et l'humour ravageur- de cette artiste hors format"
"La soprano française Axelle Fanyo fait le choix de l'outrance. Elle se permet d'imposer sa vision, profondément investie, d'autant que son bagage technique la libère de toute contrainte de cet ordre. Elle n'est pas dans la séduction mais elle est drôle, espiègle, et ses options se nourrissent sans doute aussi de sa formation de musicologue en Sorbonne. Elle surprend dans "Erlkönig" de Schubert où elle incarne les trois rôles de sa voix superbe. (...) elle est excellente dans l'expressionnisme Schoenbergien. Elle revient avec l'hyper-expressivité spontanée de "La Dame de Monte-Carlo" de Francis Poulenc. Axelle Fanyo ne laisse pas indifférent."
"Dans la très parodique Donna Eleonora (...) Axelle Fanyo déploie les moirures de son instrument généreux, avec une somptuosité de timbre qui n'est pas sans évoquer la jeune Jessye Norman des années 1970"
"(...) c'est Axelle Fanyo qui a créé la surprise, rappelant que l'Afrique est un formidable vivier de voix nouvelles"
Question voix, on a eu deux révélations (...) Axelle Fanyo, Elisabeth impériale, déjà wagnérienne, remarquée l'an dernier à Bayreuth."
"(...) Axelle Fanyo, séduisante Elisabeth tant dans l'expression que dans la diction, avec un "Dich tuer Halle" parfaitement assuré et tenu"
"Impressionante Axelle Fanyo en Elisabeth, n'éludant aucune des difficultés du rôle et offrant un "Dich tuer Halle..." plein d'élan et de santé"